Les fraises bio sont meilleures que les conventionnelles, sur le plan gustatif, nutritionnel, et de surcroît, elles se conservent mieux. De plus, elles favorisent aussi la fertilité des sols : telles sont les principales conclusions d’une étude exemplaire réalisée pendant deux ans par une équipe de 9 chercheurs du Washington State University, experts dans plusieurs disciplines et qui vient d’être publiée dans le journal Plos One. Afin d’être le plus pertinent possible, ce travail inédit a adopté une approche globale et pointue, incluant 31 critères d’analyses, comparant les mêmes trois variétés, les spécificités des sols et des pics de maturation. 26 fermes californiennes, dont la moitié en bio, ont été passées à la loupe. Résultat : si les fraises bio sont en moyenne plus petites et plus foncées que leurs consœurs conventionnelles, elles renferment davantage de matière sèche. Les analyses révèlent des taux plus élevés en antioxydants (+8,5 %), vitamines C (+9,7 %) et polyphénols (+10,5 %), éléments protecteurs des maladies. En revanche, elles sont moins chargées en phosphore et en potassium. Quant aux sols des fermes bio, ils affichent également de meilleurs résultats : davantage de séquestration de carbone et d’azote, une bonne activité de la biomasse microbienne et une plus grande quantité de micronutriments. De plus, les analyses de l’ADN de terres menées en bio montrent une plus grande diversité génétique, marqueur d’un sol sain, non stressé, garant d’une agriculture durable.
Christine Rivry-Fournier
www.plosone.org