Si la bio française ne concerne encore que 3 % des terres cultivées, 4 % du nombre de fermes, et 2 % du marché alimentaire, elle ne cesse de s’imposer. Sur certaines cultures, elle dépasse largement les visées du Grenelle, soit 6 % de la surface en bio en 2012 : les légumes secs bio atteignent 22 % de ce qui est implanté ; les plantes à parfums, aromatiques et médicinales, 12 % ; les fruits, 9 % ; la vigne, plus de 6 %… “La bio commence à peser réellement dans l’agriculture nationale”, se réjouit l’Agence Bio. Le cercle vertueux est enclenché. Plusieurs régions ou départements sont bien au-delà des objectifs du Grenelle : Provence-Alpes-Côte d’Azur atteint 10,5 % de la surface en bio, suivie de Languedoc-Roussillon, avec 7,9 %. Seize départements ont également franchis la barre des 6 %, avec en tête la Drôme (13,1 %), le Vaucluse (11,1 %), les Bouches du Rhône (11 %), les Pyrénées-Orientales (10,9 %), les Hautes-Alpes (10,8 %) et l’Ariège (10,7 %). Le Sud montre l’exemple. Plus au nord, là où l’agriculture est plus intensive et le climat plus humide, les conversions sont plus lentes, sauf dans l’Ouest, comme en Loire-Atlantique, en deuxième place pour la surface cultivée bio, avec 30 537 hectares, juste derrière l’Aveyron, avec 33 354 hectares.