Alors que les récoltes de céréales, de fourrages et de protéagineux ont été affectées par la sécheresse du printemps, l’heure est déjà aux semis d’automne. Or les difficultés à produire les semences pèsent sur la disponibilité et sur les prix de ces petites graines si précieuses. “La semence autoproduite à la ferme évite ces phénomènes de dérive inflationniste en divisant le coût par deux, rappelle le réseau Semences Paysannes dans une lettre ouverte à Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et la Pêche. Aussi, à cette situation exceptionnelle, nous demandons des mesures exceptionnelles.” En effet, il est aujourd’hui interdit pour les agriculteurs d’échanger leurs semences de ferme. “Nous demandons que cette interdiction soit levée. Cela ne modifierait en rien les royalties perçues, qui sont prélevées sur les récoltes. Mais cela permettrait pour les agriculteurs, au titre de la solidarité, et à l’instar de ce qui se pratique pour la paille, de retrouver des semences à moindre coût.”