C’est un pas de géant pour la reconnaissance de la bioconstruction. Les logements et autres bâtiments construits avec des matériaux écologiques peuvent désormais être labellisés “bâtiment biosourcé”. La matière biosourcée est définie comme “une matière issue de la biomasse végétale ou animale pouvant être utilisée comme matière première dans des produits de construction et de décoration, de mobilier fixe et comme matériau de construction dans un bâtiment”. Sont donc concernés le bois et ses dérivés et aussi, le lin, la ouate de cellulose, la paille, la laine de mouton, le chanvre, le coton, etc.
L’arrêté, paru en décembre dernier, précise le contenu et les conditions d’attribution de ce label qui s’adresse uniquement aux constructions neuves. Il distingue trois niveaux en fonction de la masse de matière biosourcée par mètre carré habitable. Pour obtenir le premier niveau du label, il est exigé la mise en œuvre d’au moins deux produits de construction biosourcés appartenant ou non à la même famille et remplissant des fonctions différentes au sein du bâtiment. Pour obtenir le deuxième niveau et le troisième niveau du label, il est exigé la mise en œuvre d’au moins deux familles de produits de construction biosourcés. Seule ombre au tableau : le taux d’incorporation de matériaux biosourcés joue en la faveur des matériaux les plus lourds tels que le bois, au détriment des peintures et produits de protection du bois notamment.
Philippe Guibert