Quel est leur style de vie, leurs habitudes, leurs états de santé ? Peu d’études existent. Une première, le programme Nutrinet-santé, piloté par l’Unité de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle Inserm – Inra-Cnam – Université Paris 13, s’est penché de près sur la question.
Plus de 54 000 internautes participants ont permis d’en savoir plus. Premier constat : les consommateurs réguliers de bio ont un niveau d’éducation plus élevé, et sont physiquement plus actifs ; pour autant, en dépit des idées reçues, leurs revenus sont globalement comparables aux consommateurs non bio. Leurs choix alimentaires tendent plus vers des produits végétaux et peu raffinés : plus de fruits, de légumes, de légumes secs, de fruits à coque (noix, amandes, noisettes), d’huiles végétales, de céréales complètes, moins de boissons sucrées ou alcoolisées, de charcuteries, de lait et de fast-food. “Leur alimentation globale se rapproche davantage des recommandations du Plan national nutrition et santé, le PNNS”, indique le professeur Serge Hercberg, coordinateur national de l’étude Nutrinet-santé. En outre, bio et non bio ont des apports caloriques moyens journaliers identiques, mais pour les bio, les taux sont supérieurs en vitamines et minéraux (+10 à 20 %), acides gras oméga-3 (+20 %) et fibres (+27 %). Enfin, les bio ont une moindre probabilité d’être en surpoids ou d’être obèses. Quant aux consommateurs occasionnels, ils présentent des résultats intermédiaires. L’étude se poursuit, pour en savoir encore plus….