Perturbateurs endocriniens, les phtalates, parabènes et alkylphénols font partie des substances chimiques plus que jamais sur la sellette. À la surprise générale, l’Assemblée nationale a adopté, le 3 mai, une proposition de loi visant à interdire la fabrication, l’importation et la vente de produits en contenant. Plusieurs études scientifiques montrent qu’en mimant les hormones, ils ont des effets néfastes sur la reproduction, animale et humaine. Déjà, les phtalates, plastifiants utilisés notamment pour le PVC, ne sont plus autorisés dans les jouets d’enfants. Mais ils sont répandus dans de nombreux objets (emballages, peinture, vinyle, cosmétiques…). Conservateurs présents en cosmétiques, dans des médicaments ou aliments, les parabènes, aux effets proches des œstrogènes, sont accusés de favoriser le cancer du sein et de limiter la fertilité masculine. Les alkylphénols, implantés dans l’industrie comme polymères, élastomères, additifs aux carburants, dans les colorants capillaires, parfums, détergents…, sont toxiques pour le milieu naturel et biopersistants dans l’environnement. Ces familles chimiques font déjà l’objet d’évaluation au niveau européen dans le cadre du règlement Reach, et certains composés sont soumis à restriction. Leur interdiction pure et simple en France n’est pas encore acquise. Quant à leurs substituts, c’est une autre histoire : celle de la recherche.