“La bio n’est plus une mode, une niche ou une lubie de bobos”, assène l’Agence Bio, chargée par l’État de favoriser l’essor de l’agriculture biologique, notamment en aidant à structurer les filières. En deux ans, sa progression a été fulgurante, soit + 55 % de fermes supplémentaires, un marché en hausse de 32 % et des achats en restauration collective qui ont triplé. Aujourd’hui, la France est dans le peloton de tête des pays bio d’Europe avec 845 000 hectares, dont 273 000 en conversion. “Cette poussée de conversion, à hauteur de 30 % du total des surfaces, est l’expression de ce mouvement bio qui prend de l’ampleur”, analyse Élisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio. Début juin, plus de 22 000 fermes produisent selon les méthodes bio. Au total, la filière, agriculteurs, transformateurs, distributeurs compte près de 31 000 opérateurs, et génère plus de 150 000 emplois directs ou indirects.