Pour faciliter l’accès au foncier à de petits porteurs de projets en agriculture bio, durable et en vente directe, l’Ille-et-Vilaine a créé un partenariat avec la Safer de Bretagne (société d’aménagement foncier et d’établissement rural). Cette dernière acquiert des terres (avec bâti ou non) et les met en réserve pour une période maximum de 2 ans, pendant lesquels un candidat à l’installation peut préparer son projet. Le département le soutient par un portage foncier, prenant en charge les frais d’acquisition et de stockage du bien (15000 euros maximum par dossier). Le futur producteur peut aussi s’installer directement. Il signe alors une convention d’occupation précaire provisoire avec la Safer. À l’issue de la mise en réserve, variable suivant chaque projet, il l’achète. Ou bien, c’est la foncière Terre de liens qui le fait, devenant alors bailleur du producteur. “Dans tous les cas, il s’agit de favoriser l’accès à la terre à des personnes qui, souvent non issues du milieu agricole, ont du mal à s’installer dans un contexte de forte pression foncière”, explique Jean-Philippe Dusart, au service Agriculture, Pêche et Ports du Conseil Général. À ce jour, 170 hectares de terres ont été remis à 23 porteurs de projets, installés sur 8 ha en moyenne (maraîchage, plantes aromatiques et médicinales, élevage…). L’objectif est aussi d’enrayer le grignotage des terres agricoles. En Ille-et-Vilaine, 3000 hectares perdraient cette vocation chaque année.