L’Asie compte près de 2,8 millions d’hectares cultivés en bio, soit 7 % des surfaces bio dans le monde. 500 000 fermiers y pratiquent ce mode de production protecteur de l’environnement, garanti sans engrais de synthèse ni pesticides chimiques. Premier pays à développer la bio, l’Inde rassemble à elle seule 400 000 producteurs sur près de 800 000 hectares, soit 0,43 % de la surface agricole totale en 2010. “Ces paysans cultivent du thé, des épices, des céréales, des fruits et légumes sur de toutes petites surfaces, ils n’ont pas les moyens de s’acheter des intrants, et valorisent leurs savoir-faire traditionnels en les faisant évoluer pour augmenter les rendements, explique Mahesh Ramakrishnan, dirigeant agricole de Arvind, société spécialisée dans le coton, qui a déjà converti 10 % des terres des producteurs qui la fournissent. “Ici, le coton génétiquement modifié représente 95 % de la production, et la bio moins de 1 %. Nous souhaitons étendre ce mode de culture, qui est beaucoup plus durable, moins polluant, et assure un revenu décent aux paysans”, affirme-t-il, motivé par une demande occidentale grandissante en coton bio. En 2011, l’Inde s’est doté d’un Plan national de développement bio, visant aussi à protéger les petits producteurs, avec notamment la certification groupée et la mise en place d’un diplôme d’agriculture bio, pouvant être obtenu par correspondance. L’objectif est d’atteindre rapidement 5 millions d’hectares. Après la révolution verte, la révolution bio ?
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