Après le feu vert du Sénat puis de l’Assemblée nationale fin juin, la loi Grenelle 2 est définitivement adoptée (JO 13 juillet 2010). Elle détaille les grands engagements pris dans le Grenelle 1, sur l’isolation des bâtiments, l’agriculture bio, la mobilité urbaine ou encore la protection des espèces et des écosystèmes. La loi prévoit notamment l’interdiction de la publicité sur les pesticides à destination du grand public, la création de la certification “haute valeur environnementale” pour les exploitations agricoles, le renforcement de l’encadrement des produits phytosanitaires, la protection des zones de captage d’eau potable, l’élaboration, d’ici 2012, de trames verte (par la terre) et bleue (par l’eau) pour enrayer la perte de la biodiversité. Mais les organisations écologistes regrettent le recul des mesures par rapport aux demandes initiales. Elles s’interrogent aussi sur sa mise en application, sachant que quelque 190 décrets doivent être rédigés pour assurer sa mise en œuvre. D’où “un risque évident” de démobilisation, dénoncé par la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno. Ce, d’autant plus que l’environnement n’est pas franchement la priorité de la rentrée.
Christine Rivry-Fournier
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