Les professionnels de la bio – notamment les vétérinaires, la Fédération nationale de l’agriculture biologique, Les Simples – dénoncent le nouveau règlement européen CE 230/2013 qui interdit l’usage de nombreuses plantes pour les herbivores d’élevage.
Alors que le mode d’élevage bio préconise le recours aux solutions naturelles, durables et autonomes, ce règlement « retire du marché » plus de 600 plantes. Il s’agit de plantes médicinales peu préoccupantes d’utilisation traditionnelle et populaire, et leurs extraits classiques.
Ce texte interdit donc l’utilisation sur les herbivores d’élevage, sous forme d’extraits aromatiques traditionnels, de nombreuses plantes favorables à la santé. Ces mêmes plantes que les animaux broutent dans les prairies naturelles, les parcours pastoraux et les fourrages ! « Par ce nouveau règlement, l’éleveur n’a plus aucun droit et compétence reconnus dans le domaine de l’automédication », précise le dossier réalisé pour alerter les professionnels.
Dans ces conditions, veut-on réellement maîtriser l’antibiorésistance, problème majeur de santé publique ? « En entravant la commercialisation des plantes populaires et leur utilisation plus ou moins autonome par les citoyens ou les éleveurs, les pouvoirs publics favorisent et renforcent le monopole pharmaceutique », dénoncent ces acteurs de la bio. Le Collectif Ici Vie (Initiative Citoyenne pour l’Impératif du Vivant et de l’Écologie) se mobilise contre cette évolution législative.
