En avril 2014, le groupe d’entreprises Organics Cluster in Rhône-Alpes a dévoilé, à Valence, les résultats de son étude prospective innovante : «Les marchés du Bio à l’horizon 2025 ». L’association Cosmebio, propriétaire de l’un des référentiels de cosmétique bio les plus en vue, s’est jointe à Organics Cluster in Rhône-Alpes pour apporter son expertise dans le domaine de la beauté bio.
Cette étude imagine plusieurs scénarios d’avenir :
Scénario 1 : La continuité
Ce scénario tendanciel évoque une bio en extension dans un contexte de crises sanitaires et environnementales, de réduction du pouvoir d’achat, avec le maintien des aides publiques et une concurrence vive entre bio et conventionnel.
Scénario 2 : La bio gagnante
Ce dernier évoque une bio basée sur une économie de partage dans laquelle le consommateur, très engagé, est moteur (co-création de produits, implication dans la gestion de points de vente, cours de cuisine…). Ce scénario repose sur une forte volonté politique et sociale, un cahier des charges exigeant, une très bonne visibilité sur les aides et la contractualisation.
Scénario 3 : La bio business
Dans ce scénario, les éléments de ruptures sont les successions de crises financières, la réduction des aides publiques, la diversité des réglementations, la main-mise des grands groupes privés et la concentration des entreprises
Scénario 4 : La bio diluée
Les éléments de ruptures de ce scénario sont la prise de conscience environnementale, la nette amélioration des produits conventionnels et les crises affectant les produits bio.
Qu’en est-il des cosmétiques bio à l’horizon 2025 ?
Rappelons qu’à la différence de l’alimentaire, les cosmétiques et détergents ne sont pas régis par une cadre réglementaire européen bio et fort. Ils sont par conséquent plus fragilisés. Il existe toutefois des marques privées d’envergure européenne (lire la rubrique C’est quoi la bio ?).
Qu’en dit Betty Santonnat, directrice de Cosmébio ?
« Le scénario 2 contient beaucoup de vérités sur les perspectives d’avenir. Le marché est atomisé, diversifié. Les petites structures, porteuses d’innovations, le dynamisent, alors que les gros groupes sont moteur. » Pour Cosmébio, il faut maintenir le niveau d’exigence pour conforter le lien de confiance avec les consommateurs.
« L’association Cosmos, et son référentiel privé, ainsi que la nouvelle charte permettent de mutualiser les avancées de tous au niveau européen, que ce soit au niveau technique que éthique, ce qui renforce notre secteur », poursuit Betty Santonnat. Pour elle, il faut y ajouter les valeurs de départ, comme le commerce équitable et la RSE, qui ont motivé les pionniers, et qui vont au-delà des exigences techniques.